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Francfort 2017:

Un marathon n'est jamais un long fleuve tranquille

    Je m'étais préparé pour le Marathon de Francfort depuis le mois d'Août 2017. J'étais parti au Kenya, à Iten, courir avec les meilleurs, pour progresser et tenter en revenant de " claquer" un chrono.

Tous les signaux semblaient verts. J'étais quand même très confiant et au fil des séances, j'envisageais les 2h28.

Hélas, le marathon n'est jamais une science exacte. Je le dis et redis ! Tant que la ligne d'arrivée n'est pas passée, tout peut arriver.

En ce Dimanche 29 Octobre, même si Éole s'est levé et souffle en rafale aux alentours de 50-60 km/h, je suis confiant. 

L'organisation est parfaite. C'est un marathon Iaaf Gold. Autant dire que ça va aller vite.

La ribambelle  de Kenyan, Ethiopiens et Allemands est bien présente. Je croise à l'échauffement Vivian Cheruyot, championne Olympique du 5000m piste ou encore Arne Gabius et les frères Gras.

En roublard, je me hisse dans le sas élite. A 10 heures pétantes, le marathon part. Tout de suite, je trouve mon groupe. Les 2h28 sont là, à mes pieds. Je suis amené par les lièvres de Sara Hall dans le bon rythme. J'attends tranquillement. Calé sur le côté du peloton, j'attends mon heure.

Nous passons au 5° kilomètre en 17'25 et au 10° en 35'. C'est parfait. J'ai même la chance de me ravitailler avec ma propre boisson d'effort, puisque j'ai pu la déposer avec les élites. Mais pour la retrouver sur les tables de ravitaillement, malgré des couleurs criardes, c'est le jeu du chat et de la souris.

D'ailleurs je la manquerai au 20° kilomètre !

Côté parcours c'est plat, hormis une petite montée vers le 10° kilomètre suivie derrière d'une belle descente. Notre groupe, face au vent tourne à chaque fois dans les 3'30. Nous passons au 20° en 1h09'40. J'ai 20 secondes d'avance sur mon tableau de marche. Je suis bien. Je passe le semi marathon en 1h13'40. Mais dès cet instant et sur quelques kilomètres, la route se resserre.

Arrivé au 25°, un Espagnol dans le groupe me fait manquer mon ravitaillement. Il m'a carrément barré la route". Je le traite de tout. A cet instant, je sors de ma course et le groupe devant file.Ces derniers finiront en moins de 2h28. Il me prennent  au passage 5-6-10 secondes.

   Je tente de rentrer sur eux. Seul, face au vent, c'est dur. D'un coup, des douleurs aux 2 aines apparaissent.

Je suis obligé de courir sur la pointe des pieds. Le 27° kilo est franchi en 3'35, le 28 ème kilomètre en 3'46.

Puis l'enfer arrive. Je passe au 29ème kilomètre en 4'18. Croisant ma famille, je suis prêt à jeter l'éponge. Je marche même quelques pas. S'ensuivra face au vent et ce, jusqu'à l'arrivée un véritable enfer. Je ne pourrais dépasser les 4'30 et finir la seconde partie du marathon en 1h23'03. Au final, je boucle mon marathon en 2h44'43.

J'aurai donc abandonné de nombreuses minutes et place sur le parcours que j'espérai terminer en 2h28.

A froid, avec du recul, je me dis que malgré tout, avec ces douleurs, je suis allé au bout de moi même. Je suis fier d'avoir terminé l'épreuve dans de telles conditions.

Un nouveau challenge s'est fini mais il en appelle d'autres.

Si je devais effectuer un résumé de ce marathon je pourrais dire que tout d'abord les conditions météorologiques ont joué un rôle non négligeable dans ma tentative de record. D'autre part, même si le marathon est plat, je l'ai trouvé ennuyeux et peu pittoresque malgré l'arrivée dans le dôme  qui est magique.

Je conseillerai ce marathon puisqu'il est plat mais prenez garde à la météo.

 

 

 

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