top of page

                          Vienne 2010:                                 "Courir à la Fc où l'erreur du marathonien"

Bienvenue en enfer!

N'ayant peut être pas assez récupéré de mon record à Amsterdam en Octobre dernier et ayant été en proie aux doutes, j'ai décidé de changer d'entraîneur. J'ai rencontré au hasard du net, un spécialiste du travail à la Fréquence Cardiaque. Hélas, ce type d'entraînement ne m'a pas réussi . Je préfère bien évidemment courir à la sensation.

        Cependant pour ce marathon Autrichien, je porte une ceinture cardio. "Erreur Watson ! " Je ne m'y habituerai jamais.

Mais revenons à la course en elle même.

Malgré les péripéties du volcan Islandais, je vais quand même participer au marathon de Vienne.

      Après un léger réveil musculaire, me voilà prêt. La température de départ est idéale à la cité de l'ONU, 8°.

       Le starter lâche les 30.000 runners sur le pont de fer. Les coureurs se frottent, se bousculent. J'y vais aussi mais je me reconcentre très vite. Au premier kilo, je passe en 3'49. Tout va pour le mieux. Je gère mon allure.

      Au 3° kilo, sur un bon plat, le vent tourbillonne, s'engouffre. Il ne me quittera plus jusqu'à l'arrivée.

      Je passe au 5° kilo en 18'34 pour 164 pulses. J'attends tranquillement et observe les monuments. Je croise la grande roue, les grandes bâtisses. Magnifique.

L'ambiance sur ce marathon est toujours là. Concerts de jumbés, pom pom girls et j'en passe.

       Du 6ème au 8ème kilomètre, nous traversons les quais. Le vent s'engouffre. Je me cache derrière les grands coureurs pour ne pas m'épuiser et perdre du temps.

       Retour dans le centre ville. 10 ème kilo. Mes supporters Couserannais, fidèles accompagnants sont là. Un rapide salut, une gorgée d'eau et je passe en 37'10.

       Je rejoins malgré tout le groupe des 2h40-2h45. Après une discussion rapide avec un Italien et un Allemand, j’accélère un peu et décide de prendre la tête du groupe.

       J'arrive au 15° kilomètre détendu et relâché malgré les incessants faux plats montants. Deux Autrichiens nous rejoignent. Ils prennent les choses en main après avoir passé le Schönnbrunn. Je les suis.

       Passage au 19° kilomètre, je suis encore bien. Je m'alimente à l'aide d'un gel puis s'ensuit un longue descente. Je me relâche. Les 2 runners m'amènent. Nous passons au 20ième en 1h14'11 pour 172 pulsations.

       Le semi est franchi en 1h18'31. Je suis bien sur les bases de moins de 2h38. Ma FC ronronne autour des 170 pulsations cardiaques.

       Mais d'un coup catastrophe. Je me retrouve seul. Je dois faire l'effort pour rejoindre un groupe de Masters 2 composé d'un Espagnol possédant le record national. Je le lâche au 25° kilomètre.

       Je file à nouveau sur les quais. Ma famille et mes amis sont là. Le parcours se durcit. Le vent redouble. Mes jambes commencent à s'alourdir.Je commence à perdre du temps alors que je n'ai pas encore passé le 30° kilomètre. Car bien souvent c'est le moment où peut commencer le marathon.

       Au fil du parcours et plus particulièrement vers le stade du rapid de Vienne, je perds par kilomètre de précieuses secondes.

       Au 34 ° kilomètre de l'autre côté de la voie, les premières femmes. Elles ont environ 2.5 kilomètres d'avance sur moi. J'aperçois aussi mes potes. Ils me redonnent l'énergie. A ce moment là, je pense encore finir en 2h39. Hélas dans un marathon lorsque tu cours plus lentement c'est jusqu'à l'arrivée.

       En plus, dès le 35° kilomètre, la route s'élève. Le début de l'enfer s'amorce. Je suis entre 3'55 et 4' au kilomètre.

       Un groupe me double. Je ne peux pas m'accrocher. Et bam. Au 37°, je suis presque à l'arrêt. Je prends le mur en pleine face. Pourtant je me bats. Mais j'ai un voile devant les yeux. Il me reste 2 kilomètres à parcourir et mon rendement continue de diminuer.

       A cet instant je sais que je ne serai plus dans les délais. Je perds encore des places et n'ai plus la force de regarder les monuments historiques de Vienne. Je passe la ligne en 2h41'12, épuisé.

       Au cours de ce marathon, j'aurai appris 2 choses. Une, ne jamais courir avec un cardio lors d'un marathon et que pour courir un marathon il faut être humble et tant que la ligne n'est pas franchie, la course n'est jamais finie.

      

  • Facebook Social Icon

 Nathanaël Bordes/ bordesnath@gmail.com/ Saint-Girons, France

© 2023 by The Mountain Man. Proudly created with Wix.com

bottom of page