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Berlin 2014:

" La croix de la pénitence accrochée à mon dos dès le 27° kilomètre "

 Nathanaël Bordes/ bordesnath@gmail.com/ Saint-Girons, France

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    Je vous incite à tous à y aller.
    « The place to be » pour les marathoniens. Une ville dense, spacieuse, cosmopolite et surtout chargée d'histoire.
    Depuis quelques années, les records y tombent. C'est pourquoi, l'an passé, par chance, j'ai pu obtenir un dossard sans passer par un tour opérator.
    En ce 28 Septembre, les conditions sont exceptionnelles. La température idéale, le soleil brille, le parcours plat avec  une armée de kényans venus faire tomber les records.
    8h45, avenue du 17 Juin, la foule est amassée tant sur la route que sur les côtés. Je me dis dans ma tête que ce marathon doit être une fête.
    Dès le premier kilo, porté par la foule et les runners nous passons en 3'31. Un poil rapide mais l'affaire s'annonce bien. Je prends le temps de regarder, le Bundestagle Reichstag, la Chancellerie..
Je m'en mets plein les yeux.
    Déjà l'écart avec les leaders se creuse. Ils ont dû envoyer vers les 2'30-2'40 . Allez, je verrai bien si le record du monde est battu.
Rapidement je me re concentre sur ma course et trouve un petit groupe. Les 2h32 sont là sous mes pieds. Nous passons au kilomètre 5 en 17'36 puis au 10 en 35'13. J'y vois mes amis . C'est cool d'avoir des potes,venus m'accompagner.
    Je continue ma route, m'alimente correctement et tourne à environ 3'32 au km. Passage au 15° kilo en 52'16. J'ai toujours de l'avance sur mon tableau de marche prévu en 52'49 au lieu de 53'15.
    Au 20° c'est l'extase, je me sens super bien. En passant sous les ponts les batucadas rugissent. Je mène mon groupe et me sens des ailes. L'affaire est super bien embarquée me dis-je tant et si bien qu'au semi, j'ai la pêche, je suis détendu et les cris poussés par ma famille me transcendent.
Mais malheureusement un marathon n'est jamais gagné tant que l'arrivée n'est pas franchie.

    Vers le 25° km, je commence à éprouver quelques difficultés.
Je compte de 1 à 100 plusieurs fois dans ma tête pour éviter les douleurs et me faire plaisir. Hélas, ce sera dur, très dur par la suite.

    Lorsqu'on dit que le marathon commence au 30ième et bien ceux qui l'ont dit ont raison. Avec 19s de retard (tableau de marque prévu en 1h47), je commence mon chemin de croix. Mes jambes commencent à chauffer, j'ai l'impression de m'asseoir.

    Je vois que je ralentis mais je ne lâche rien. Sous les tilleuls dans ses longues lignes droites du quartier de Kissinger platz, ici commence l'enfer. Le véritable. Le « berliner mauer ». Mon allure décroit à chaque instant.

     J'ai sans cesse envie de jeter l'éponge. Le mur de Berlin m'entoure, m'enlise. Cet instant je n'y peux rien.

     Du 32° à l'arrivée je passerai de 3'33 à 4'05. Un véritable chemin de croix. Et pourtant je m'étais préparé, avais suivi les conseils de mon coach, questionné Jérôme Bellanca... Je m'étais entrainé dur.
     Et bien en ce 28 septembre, mon organisme en a décidé autrement. Malgré le soutien sans faille de mes potes de ma famille entre le 37-39°kilo, près de Potzdamer platz, j'ai versé des larmes, serré le poing pour ne rien lâcher, grappiller des secondes. Hélas, l'allure n'est jamais revenue. Mon visage a été meurtri ( il n'y a qu'à voir les photos).
Mais la récompense fut de passer seul la porte de Brandebourg.
     Je termine en 2h35'43, 117°, alors que je m'étais fixé 2h32.
    Quand tu cours un marathon, comme le disais Zatopek, « ça change ta vie ». Et c'est bien vrai.
    Ce marathon, je le conseille à tous.
    Foncez ,l'ambiance est énorme, le parcours idéal pour le chrono alors n'hésitez pas. Et surtout prenez l'agence Lacroix mathieu, un must 5*.

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